Je sais que je ne vais pas me faire que des amis sur ce coup-là, mais faut que je l’avoue, j’ai adoré le COVID. Alors pas le COVID, mais la période du COVID, celle où on nous a demandé de rester chez nous pendant deux ans. Putain, ça, j’ai aimé. Ce homeworking forcé, c’était tellement bon. Mais revenons au début.
Selon Wikipedia, le 1er février 2019, 9 cons reviennent de Hubei remplis de microorganismes. Un mois plus tard, mon entreprise suivait les écoles qui suivaient les maisons de repos qui suivaient tout le pays en fait et demandait de rester chez nous : -D. Ainsi ont commencé 2 ans de bonheur.
Allez, si. Au début, j’ai un peu flippé, mais quand j’ai su que tout irait pour le mieux… Par exemple, au travail. Quand une entreprise sans la tempête arrive, la première chose qu’elle fait, c’est couper tout ce qui perd de l’argent et se concentrer sur ce qui en rapporte. Fun fact, les migrations d’obsolescence logicielle ne rapportent rien… loin de là. Alors quand, en tant que PM, j’apprends que mes ressources sont mises sur des projets à Pognion, et ben… je me suis retrouvé seul sans savoir rien faire.
Bon, au début, on invente, on dit qu’on fait de la doc, etc… Et oui, je m’attendais à me faire virer. Au point qu’après deux semaines, j’ai été voir mon boss pour lui dire la vérité et demander où cela allait. Je me souviens toujours de cette phrase : « Oui, je sais. » T’es pas le seul dans l’équipe à être dans ce cas-là. Allume ton PC, fais ce que tu veux en attendant de voir où cela va. » Sous entendu : « T’es en vacances payé. » Je n’ai jamais vu un outlook se vider aussi rapidement. En quelques jours, je n’avais quasiment aucun meeting.
Alors cela n’a pas duré des masses (entre 1 mois et 2 mois). Mais putain que c’était bon (puis soyons honnêtes, la reprise ne s’est pas faite en 1 jour).
Puis, il y a eu le homeworking forcé. Avant, j’avais droit à 1 jour par semaine (2 en arrondissant). Puis d’un coup : 5 jours, 5 semaines. Je n’ai jamais été aussi efficace que durant cette période. Je trouve cela un peu gonflé de la part des PDG qui disent qu’il faut revenir sur site alors que le COVID a montré que cela marchait. Ce n’est pas qu’on est plus efficace, c’est qu’on est aussi moins stressé, moins débordé, moins dérangé. On ne va pas se le cacher. On va tous au boulot, entre 2 meetings, sur Internet 5 minutes, pour voir un truc ou l’autre. Ben, durant le COVID, les 5 minutes servaient à la productivité. À ma productivité. Avant, je ne faisais aucune lessive durant la journée. Seulement le soir quand je rentrais. C’était une activité à part entière qui me bouffait de la pensée, de l’énergie. En home working, je fais quasi tout le temps ma lessive, entre deux meetings. Limite, j’ai le casque sur les oreilles.
Les vacances aussi étaient meilleures. Bon, oui, je ne pouvais pas aller à beaucoup d’endroits. Mais quelle joie d’y aller. Durant le COVID, les seuls endroits atteignables étaient les iles au loin. Moi, j’ai choisi ClubMed Punta Cana (j’en ai même écrit un livre). Eh ben. En matière de vacances, je ne fous rien pour pas cher, c’était le kiff. L’avion était littéralement vide. On devait être 20 à tout casser. Et le club pareil (200 au max). Cela devrait être toujours comme cela.
Famille, pareil. On ne va pas se le cacher, je ne suis pas un fan des réunions de familles, surtout quand il y en a 1 par semaine. Eh ben là… tout se fait par WhatsApp. Même Noël, même le Nouvel An. J’ai jamais autant aimé les anniversaires de mes proches que durant cette période.
Bref. Depuis que la société s’est remise de sa première grande maladie, je me rends compte que je la préfère quand elle est malade :-D.