Eh, tu savais que Yuki, cela voulait dire neige ? Tu savais ? Tu savais ? Eh ! Eh !
Yuki (qui veut dire neige en japonais… on le Sora) est né dans une prison pour femme au début de l’ère Meiji (env 1870). Sa mère, qui est morte à l’accouchement, a eu le temps de dire son dernier souhait et de s’assurer que sa fille le sache : se venger des personnes qui l’ont violé.
20 ans plus tard, Yuki se fait appeler Lady Snowblood et se fait payer pour tuer des gens. Mais elle a grandi avec la promesse de sa mère comme leitmotiv et est bien décidée à la tenir. Durant des planches et des planches, on suit Yuki qui s’entraine, vole, cherche, soudoie jusqu’à ce qu’elle trouve le nom des assassins de sa mère, allant jusqu’à publier un roman (dans la diégèse du manga même) pour les faire sortir de leur trou. Malheureusement, tout ne se passa pas trop comme prévu.
Alors,
Comme tout le monde, j’ai acheté le coffret durant la hype du film de Tarantino (Kill Bill) et je me souviens qu’à l’époque, j’avais adoré. Par contre, je ne me souvenais pas qu’il y avait autant de culs (la dernière planche du tome 1 est surréaliste…), voire carrément de torture porn. Heureusement, c’est bien amené (dans le sens où l’histoire le justifie) et heureusement, c’est super bien découpé.
Point positif. Contrairement à d’autres mangas où chaque chapitre est une histoire, ici, l’histoire est découpée en sous histoires qui elles-mêmes sont découpées en chapitre (probablement que c’était publié chaque semaine), ce qui fait qu’ici, l’histoire prend le temps de s’installer.
Concernant le dessin et le découpage, Lady Snowblood ayant été écrite et dessinée en 1972, ça manque un peu de peps par rapport a ce qui est proposé (Akira n’est pas encore passé par là :-D). On n’est pas dans une forme de ligne claire comme Tezuka, mais plus sur du dessin quasi réaliste. Or à un moment, les petites cases étriquent le dessin.
Par contre, spéciale dédicace à la représentation de l’ancien Japon (avec les hutes, les chapeaux de pailles, etc…). J’ai cru au début que le mangaka s’était basé sur des photos, avant que… je me rende compte qu’il n’y avait pas d’appareil photo à l’époque.
Seul bemol, c’est le tome 3. Alors, ce n’est pas qu’il est mauvais, loin de là. Mais on dirait que Lady Snowblood a pris une machine à voyager dans le temps. Elle est recherchée par l’armée nippone. Mais au sens armé du terme, avec des fusils, des bataillons, la guerre, etc… Moi, j’aime moins, mais bon, il en faut pour tout le monde.
Sinon, à part cela, bien évidemment que c’est génial. Sans ça, pourquoi Tarantino s’en serait inspiré ?
J’aime aussi le coffret qu’ils ont fait pour la réédition. Trois tomes dans un boitier en carton, ça fait chic dans la ludothèque :-D.
Plus
Titre | Lady Snowblood |
Date de sortie | 1972 |
Auteur/dessin | Kazuo koike & Kazuo Kamimura. |
Maison d’édition | Kana / lombard |
Nombre de planches | 1389 (en 3 tomes) |
Wikipedia | https://fr.wikipedia.org/wiki/Lady_Snowblood |