Encore un manga de shortstories…

Un monde formidable est un recueil d’histoires courtes basé sur… la dépression ? La vie de merde ? Dans ce genre là ? Globalement, il n’y a pas beaucoup de liens entre les histoires (mis à part quelques personnages qui reviennent ici et là), on passe d’une histoire racontant comment un groupe de musique scolaire s’est dissous, à une gamine qui veut être la reine de la classe, etc… Sans oublier l’histoire mise en avant par la couverture, à savoir l’enlèvement/syndrome de Stockholm d’une fille par un gars déguisé en peluche. etc…etc…

Alors,

Ce manga fait partie des mangas dont je ne me souviens absolument de rien. Je l’ai acheté il y a 3 ans, durant le COVID (enfin, je crois, je ne me souviens même pas de cela.) afin de le lire pendant un des rares voyages autorisés pendant la période de confinement et je pense que je ne l’avais jamais terminé, car, si je me souvenais bien des premières histoires, pas possible de me souvenir des dernières.

Je crois que vous commencez à le savoir. J’adore ce genre de manga underground, œuvre d’auteurs où on nous montre surtout la vie japonaise ; même si ici, c’est plus tourné vers la vie des personnages, leur survie et comment ils font pour vivre alors qu’ils sont en manque d’espoirs et de bonheurs. Et avec tant de malheur, la question qui se pose lorsqu’on lit ce manga est : pourquoi il n’y a aucun personnage qui se suicide 😀 (alors qu’il y a des mort…et ça c’est fort :-D).

Le plus drôle/dramatique est que ces histoires n’ont pas été écrites par un vieux mangaka qui ne reconnait pas le monde dans lequel il vit, mais par un jeune adolescent (si j’ai bien compris, Inio Asano a écrit/dessiné ses histoires aux alentours de 20 ans) perdu dans la société japonaise. À croire que tous les mangaka ont un problème avec la société japonaise. Au delà de cela, Je me demande s’il existe des mangas de droite ? … Non sérieux, cette question est à creuser, mais pas ici.

Autre truc bien sympa dans ce gros tome, c’est qu’entre chaque histoire, il y a un commentaire de l’auteur (Inio Asano) qui explique pourquoi il a créé cette histoire. Par exemple, la rockeuse qui arrête l’école pour se lancer dans ses rêves de musique, c’est lui.

Autre truc sympa, il explique aussi quelques techniques, comme le fait que certaines images sont en fait des photos recopiées (pour les décors). C’est rare de lire ce genre de truc (normalement, il faut un documentaire Netflix ou une connerie de ce genre).

Bref, ça ne plaira pas à tout le monde. Certaines histoires s’oublient aussi rapidement qu’elles se lisent et il faut probablement les lire en plusieurs fois, voire même picorer aléatoirement dans les histoires (pourquoi pas), mais pour toute personne qui aime le Japon et la vie là-bas, c’est un tome très intéressant.

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