Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ??

Dans une cité japonaise, et plus précisément dans un building, des choses étranges se passent. Et plus particulièrement, des disparitions, voire des suicides. La police est un peu perdue et ne sait pas par quel bout prendre cette histoire, jusqu’à ce que l’inspecteur Yamagawa découvre le responsable : Cho-San. Malheureusement, cela lui coutera la vie.

Cho-San est un vieux jeune, c-a-d un gars de 90 ans qui a 10 dans sa tête, qui a un fétichisme des objets. À chaque victime, il vole un objet personnel. Mais surtout, il a des pouvoirs psychiques. Il peut voler, déplacer des objets par la pensée, etc.

Alors,

Premièrement, pour faire simple… TETSUOOOOOOOOOOOOOOOO ! ! ! !

Domu, c’est Akira en plus court (1 tome) et en plus fantastique (y a des choses qui doivent s’accepter sans trop d’explication). Cela étant dit, putain que c’est bon. J’avais hésité à lire Akira à la place, mais comme je lis souvent les 6 tomes de mon manga préféré et qui, en toute objectivité, est probablement le meilleur du monde, autant aller vers une des œuvres qui l’a construit. Car Domu a été dessinée par Otomo trois ans avant Akira. .Ce qui fait qu’il a déjà son trait, ses cadrages dynamiques, etc… Fun fact, Otomo avait 24 ans lorsqu’il a commencé à dessiner Domu. Moi, à 24 ans, je ne faisais pas grand chose.

J’ai lu ici et là que Domu parlait du passage à l’enfance (en opposition avec le passage à l’adolescence et le passage à l’âge adulte), mais honnêtement, et c’est comme pour Akira, il faut vraiment tordre le livre pour y voir quoi que cela soit. Je pense que Katsuhiro s’est juste pris un premier kiff avec ce qu’il aime le plus faire, des pouvoirs chez les jeunes.

Point de vue dessin, cette œuvre a des pages qui pourraient être agrandies et encadrées. Même plus que dans Akira. (Et pourtant, Akira a des putains de découpages…). En fait, la première page pourrait être encadrée et agrandie. Et d’autres sont tout simplement un avant-goût de ce que Akira donnera : D’immenses doubles pages d’explosions, des enfants qui ont des pouvoirs, un découpage ultra-rythmé des cases.

Le seul truc un peu bizarre (et que j’avais oublié lorsque j’ai lu il y a longtemps) est que Domu commence lentement, sans trop savoir où cela va. L’enquête en elle même n’est pas trop passionnante dans le sens où les enfants sont oubliés avant de revenir en force (partie la plus intéressante), avant de kiffer le combat entre Sho-San et la gamine (dont j’ai oublié le nom).

En fait, en lisant Domu, je regrette de ne pas avoir choisi Akira. Mais bon, ce n’est pas comme si je les lisais souvent.

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