Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux, regardez les tous nous tuer, c’est beau…
Un beau matin, un Piaf apprend à faire du feu. De là, commence la civilisation des volatiles et le déclin des humains. Car une fois le feu acquis, les oiseaux apprennent à combattre, à réfléchir, à tuer, etc. Mais surtout, elles prennent le dessus sur l’humanité qui disparait dans sa grande majorité avant de servir d’esclave à l’ordre dominant que sont devenus les oiseaux.
Mais une fois installée sur l’ensemble de la terre, ces oiseaux qui faisaient tout pour combattre les humains, cette race meurtrière et destructrice, en fait, y ressemble de plus en plus, allant même jusqu’à imiter la culture humaine telle que l’art, le sport, la danse, etc…
Alors,
Attention, il y a un sous-texte. Non, mais vraiment, vous serez prévenu.
Fun fact, Osamu Tezuka a dessiné 7,5 planches par jour de sa naissance à sa mort (en moyenne). C’est littéralement la première phase de la préface, et effectivement, cela donne le tourni. Demain les oiseaux est un recueil d’histoires courtes qui fait avancer une même grande histoire. Un temps, on suit un Piaf qui apprend le feu, puis, on suit le gouvernement américain, puis, on suit les humains esclaves dans le futur. Je suppose que c’est parce que cela a été publié comme cela (une histoire par semaine, etc…).
La notion de temps est très importante aussi. Je dois dire que c’est rare de voir une œuvre faire évoluer son histoire sur le long terme (plus de 300 ans, si je ne dis pas d’erreur). Ça fait tellement penser à la machine à explorer le temps de HG Wells. Et ce n’est pas la seule référence, la plus grosse étant les oiseaux d’Hittchock évidemment.
Non, le seul reproche que je pourrais faire est cette entité extraterrestre. Car si au début, on pense que les oiseaux deviennent plus intelligents à cause des humains (un oiseau a appris le feu en observant un humain), en fait, non, il y avait un plan Alien préparé depuis longtemps (mais qu’on apprend assez rapidement dans l’histoire).
C’est la première fois que je lis un Tezuka (que l’on surnomme le dieu du manga, pour info), et le premier truc qui m’a surpris est tout simplement le décalage entre le comique des personnages et le sérieux de l’histoire. Non, mais vraiment, il y a des morts, des meurtres, de la violence, du viol, etc… Pour une première lecture, il faut être préparé.
L’une des raisons de cet achat (parce que je viens de l’acheter), est tout simplement la collection. Delcourt a eu les droits d’adaptation de toute l’œuvre de Tezuka et ils ont fait un taf de dingue pour les publier en gros tomes avec couverture rigide. Cela fait vraiment la pléade… de Tezuka.
Cela fait un bout de temps que j’hésite à me lancer dans les 3 adolphes (publiés en 2 tomes) et je pense que je vais sauter le pas, maintenant que je sais que les histoires de Tezuka n’ont absolument pas vieilli ni dans le dessin qui est très efficace, ni dans les histoires.
Plus
Titre | Demain les oiseaux |
Date de sortie | 2001 |
Auteur/dessin | Osamu Tezuka |
Maison d’édition | Delcourt / Tonkam |
Nombre de planches | 500 planches (1 tomes) |
wikipedia | https://fr.wikipedia.org/wiki/Demain_les_oiseaux |