Nooonnn mais c’est pas du Q, je le juge…

Alors,

Recueille d’histoires qui tournent autour du cul, de la violence, etc. Je ne sais même pas comment résumer ce bordel. Car si Garden est un recueil de nouvelles comme les Joyeux démons, au moins les Joyeux démons utilisent des histoires de monstres pour dépeindre les problèmes de la société japonaise. Garden ne dépeint rien du tout, mise à part peut-être les pulsions sexuelles du dessinateur.

Au début, cela va. Je peux trouver une métaphore sur la beauté, l’acceptation de soi, etc. La première histoire raconte la naissance d’une jeune fille dans un paradis imaginaire où tout le monde vit nu. Et pas de bol pour cette fille, elle vit habillée. Ensuite, cela devient ensuite bizarre. Par exemple, la deuxième histoire raconte le périple d’une « Marie » ; à savoir une jeune fille qui va devenir enceinte alors qu’elle est vierge. Mais elle refuse d’être la mère du prochain messie et donc décide de casser la prophétie en couchant avec les gars de ses classes. Seul hic, une fois à Califourchon, et juste avant de se faire pénétrer, trois anges arrivent. Deux lui tiennent les mains et le visage tandis que le troisième suce (au sens de sucer… littéralement) le mec, en pechant la déchirure de l’immeuble.

Et c’est pas imagé. Y a vraiment un ange qui vide l’adolescent avec sa bouche… #parcequejapon, je suppose. Mais bon, cela passe encore. C’est drol. OK, ce n’est pas à mettre entre toutes les mains, mais le gamin gené est bien dessiné. Bref, cela passe… puis cela dérape.

Dans les dernières histoires (et surtout la dernière nommée Petite Émi), il y a des filles très jeunes qui y passent, il y a des lavements de gamines, etc… et là… je ne comprends pas le délire. OK, cela a été écrit il y a longtemps. OK, il y a un propos. OK, il y a un contexte et je ne dis pas qu’il faut l’interdire, très loin de là. Juste, je ne comprends pas. Mais pas que je ne comprenne pas l’histoire, je ne comprends pas la raison d’être dans ce genre de recueil. Si au début, il jouait avec la ligne rouge en étant drôle, décalé (oui, un ange qui suce pour éviter une dépucelade, c’est décalé), ici, il n’y a pas tout cela.

Le truc est aussi que le dessin n’est pas super professionnel, dans le sens où par exemple les cases sont faites au bic, etc… Comme l’histoire a été écrite il y a 26 ans, j’ai un peu l’impression que c’est un adolescent qui l’a dessinée dans le fond de la classe, genre délire entre pots, etc… On a tous fait ça. Pas sur les mêmes sujets, mais on a tous fait ça. (Moi, c’était évangelion).

Bref, tome intéressant. Mais à ne pas mettre entre toutes les mains. Par contre, je vais regarder mon libraire d’un œil différent maintenant. Parce qu’avec Joyeux Démons, c’est quand même le deuxième truc complètement WTF qu’il me conseille.