Un titre d’exception, à mi-chemin entre « L’homme qui marche » et le Gourmet Solitaire » (Jiro Taniguchi).
Ayumi est une gamine de 17-18 ans qui vient de s’inscrire dans le club de photo de son lycée. Et donc, aidée de son appareil photo, elle déambule dans les rues de Tōkyō et du Japon à la recherche d’événements qu’elle pourrait immortaliser. (Pour le premier tome, c’est surtout Tokyo et alentours, pour le deuxième, c’est Tokyo, Osaka, etc… et le troisième, Hokkaido principalement).
Et putain, entre la Skytree, la rivière Meguro et les temples, qu’est ce qu’elle marche, la Ayumi!!! Tu m’étonnes qu’elle soit toute maigre :-D.
Alors,
J’adore ce manga. Bon, je triche un peu, car il n’est pas terminé, mais d’un autre côté, cela fait des années qu’il n’y a que 3 tomes (en tout cas en Europe). De plus, le concept même fait que cela peut se lire dans n’importe quel sens, dans n’importe quel ordre. Ce manga est simplement un guide touristique avec des cases animées où chaque chapitre est un endroit de Tōkyō qu’Ayumi visite en déhenbulant avec son appareil photo. Chose très intéressante, à la fin de la visite, il y a une carte et un texte explicatif sur la raison qu’a eue Kenichi (le mangaka) de dessiner ce lieu.
Tout est bien dans ce manga, surtout quand on a déjà visité les endroits. Mieux, quand on les a visités au même moment de l’année qu’Ayumi. Par exemple, le chapitre 19 raconte Ayumi et un de ses amis prendre des photos des feux d’artifices durant le hanabimasturi. Et ben, croyez-le pas, c’est exactement ce que j’ai vécu (je l’avais raconté dans un ancien blog disparu dont il ne reste plus qu’un livre kindle). Tout y est, des lumières à la chaleur.
D’ailleurs Fun fact : c’est par exemple le tome 3 qui m’a donné envie d’aller à Hokkaido (la grosse île en haut de la carte du Japon). Bon, le voyage a été annulé par notre ami commun à tous, que j’ai nommé COVID (ouaissss ! ! !). Mais un jour, j’irai.
Alors oui, de nouveau un manga sur la vie de tous les jours sans actions (la seule chose grave qui se passe dans les trois tomes, c’est quand Ayumi tribuche et s’écorche le petit doigt). Horreur ! Il faut un pansement. À noter qu’il y a aussi un concours de photo dans le tome 3, mais ce n’est pas le plus important et sert surtout de prétexte à expliquer certains concepts photographiques.
Autre chose très intéressante, la productrice est Rumiko Tezuka (la fille de l’autre, on en reparlera), et lorsque l’on parle de son père, quand Ayumi, par exemple, va visiter le musée Tezuka, c’est elle qui prend la parole dans une postface tout à fait délicieuse.
Enfin. Concernant le dessinateur, Kenichi Kiriki, il est aussi doué en photo qu’en dessin. Parce que dessiner des paysages, c’est pas le plus dur, mais dessiner des paysages réalistes qui doivent ressembler à des photos, c’est un peu plus complexe. J’ai par contre cherché sur Internet, et je ne sais pas ce qu’il devient. La seule chose que j’ai trouvée, ben, ce sont les 3 tomes de la photographie et c’est tout. Il n’a plus rien fait d’autre (en tout cas, j’ai pas trouvé). C’est triste.
PS : Pour m’amuser, j’ai mis sur une carte tous les endroits du premier tome où elle va. Bon, on est d’accord, elle ne fait pas tout à pied. Mais quand même, elle voyage.
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Titre | La photographe |
Date de sortie | 2012 |
Auteur/dessin | Kenichi Kiriki |
Maison d’édition | Komikku |
Nombre de planches | 570 planches (en 3 tomes) |