Quand la passion est plus forte qu’une vie de merde

Fujino est une fille en fin d’année de CM2 qui a une passion pour le manga, au point de publier dans le journal de l’école ses propres histoires. Malheureusement, bien que douée pour cela, ses dessins sont moches (et ce, malgré ce que disent ses amis). Un jour, une fille fantôme (c-à-d une fille qui a cours depuis chez elle) du nom de Kyomoto est aussi publiée dans le même journal. Et elle, ses dessins sont vachement bien. Et pour une raison random, Fujino doit se rendre à la maison de Kyomoto et se rend compte que la fille fantôme est non seulement une fille malade et renfermée, mais surtout fan du travail de Fujino. De là, les deux amies décident de s’associer pour faire des mangas et les proposer à des maisons d’édition.

Alors,

Premièrement, c’est une toute petite histoire de 150 planches. Deuxièmement, c’est dessiné et scénarisé par Tatsuki Fujimoto, le dessinateur entre autres de ChainSawMan. Je n’ai pas vu CSM, mais globalement, ça n’a pas l’air d’être un branquignol et cela se voit ici.

Il faut savoir que j’aime autant les séries SF (Evangelion, etc.) que les tranches de vies sociales et le look back excelle en la matière sur le malheur des gens. Au-delà de suivre deux filles qui apprennent à se connaitre, à s’aimer, etc., on suit surtout une renfermée qui va combattre sa peur de sortir et sa peur d’affronter les autres, que cela soit pour un bien ou pour un mal.

Aussi, l’auteur a l’intelligence de montrer plusieurs fins (en fait, 2) alternatives. Une qui se passe mal et une qui se passe bien (en fait, une triste et une heureuse). Les deux sont cool (j’ai d’ailleurs une préférence pour celle qui se passe bien) et sont bien construites (pas comme un certain livre d’une certaine écrivaine…).

Le seul regret que j’ai est que… c’est putain de rapide comme histoire. Tout va trop vite, tellement vite qu’à un moment j’ai cru qu’il manquait des planches (la double planche où elle dance sous la pluie suivie de la scène où Fujino et Kyomoto sont limites BF, par exemple).

Par contre, j’ai lu deux-trois commentaires de rajeux concernant la longueur de l’histoire dont certains disaient que c’était un peu une arnaque, faut pas déconner non plus. Cela se lit, c’est cohérent et bien dessiné. Juste que 2 petits tomes (ou un gros tome) où certains passages seraient plus longs aurait été bien. Mais on n’en est pas non plus à bouder son plaisir.

Concernant le dessin. Ben n’y a pas grand-chose à dire. C’est propre, c’est net, c’est clean. J’aime particulièrement les premières planches où il y a des mangas dessinés par l’un des protagonistes et qui ne sont pas super. C’est toujours compliqué pour un dessinateur de mal dessiner.

À noter que dans la même veine et du même auteur, il existe aussi Adieu Eri (j’ai hésité entre les deux) qui est du même acquabi (suicide, dépression, etc…, bref que du bonheur.).

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