#8 Mois du manga. Aujourd’hui : Rock of Destruction de Norihiko Kurazono

Certaines vieilles légendes ne sont pas que des légendes…

8 jeunes qui se connaissent à peine décident d’aller passer un weekend dans une maison, loin de tout. Là, ils décident de faire la fête. Ou plutôt, les mecs décident de faire la fête en empoisonnant les filles… pour un #meetoo, je suppose.

Mais pas le temps, la lune est rouge et il y a l’un des 8 non-amis qui se fait décapiter. Puis il y a des monstres méchants, puis il y a des Indiens (ceux de chez Disney déguisés et tout, pas les vrais), puis il y a un acteur connu, puis il y a des tentacules en forme de bites (#Japon, je suppose). Puis Puis puis…

Alors,

J’ai bien aimé, mais…

Putain que cette histoire part dans tous les sens. Au début, je croyais que c’était un Cluedo et qu’il fallait trouver l’assassin parmi les 8 amis. Mais non parce qu’en fait, c’est un film de zombie où il faut s’échapper jusqu’à… jusqu’à ce que cela se transforme en film de légendes et de fantômes avec des Indiens avant de devenir un shonen creepy avec des monstres qui ont des rastabites et veulent s’emparer des filles du groupe. Ça part dans tous les sens, mais vraiment.

Et c’est triste parce que j’aurais vraiment voulu lire l’histoire des 8 dans une maison et qu’il faut trouver le coupable, alors que dans le tas, il y a 2 violeurs, etc…

Je pense que Norihiko (le dessinateur) a pris tout ce qui lui tombait sous la main et en a décidé d’en faire un chapitre. Un jour, il a regardé un documentaire sur les Indiens, un autre jour, il a regardé Alien, etc…

Le plus déstabilisant est le début. On se fout des personnages, mais à un point. Mais le pire est que l’histoire s’en fout un peu aussi. On avait besoin de 8 personnages et on n’a pas le temps de les poser pour comprendre pourquoi ils sont amis. Pas grave, on n’a qu’à dire que c’est un groupe de mecs violeurs qui invite des filles random pour passer une soirée cul. Le hic est que comme ce n’est pas un Who Did It, mais un manga d’horreur (avec des guillements), on s’en fout de la bande. Mise à part l’héroïne (la blonde), je n’ai aucune idée de qui sont les autres.

Aussi, un truc très trompeur est ce qui est écrit dans la postface. L’auteur explique qu’il a eu l’idée de l’histoire en entendant parler du concept de singularité technologique. Ce concept prédit qu’à un moment, les ordinateurs, algorithmes, IA, etc. seront tellement puissants qu’ils découvriront des trucs par eux-mêmes. Et tout s’embalera, pour le meilleur ou pour le pire. Il est prédit que cela arriverait vers 2045.

Le truc, c’est que dans toute l’histoire, il n’y a pas un ordinateur. Il n’y a pas une case qui parle de cela. Rien que dalle, nada. Comment ? Pourquoi ? Dans les faits, ce n’est pas bien grave, mais arrivé à la fin de l’histoire, j’avais l’impression d’être passé à côté d’un lecteur au 2e, 3e, 36e degré.

Concernant le dessin, cela fait le taf, c’est clean… un peu trop, car il y a des plans larges, cela fait creux. Cela manque de détails (comme la maison à la page 21).

Mais bon, dans l’ensemble, ce n’est pas mauvais, c’est court et cela se lit d’une traite. C’est déjà cela.

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TitreRock of Destruction
Date de sortie2021
Auteur/dessinNorihiko Kurazono
Maison d’éditionAmaké
Nombre de pages300 en 1 tome

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