Quand la croisière ne s’amuse pas.

Blue Heaven est le nom du plus grand paquebot de croisière du monde (avant que l’immonde Icon of the Sea sorte de terre. Non, mais il est moche ce bateau, on est d’accord. On dirait un set légo mal monté). Riche et moins riche (mais surtout des riches) y essaient de passer le meilleur moment de leur vie durant la longue traversée. Malheureusement, à peine parti, le paquebot rencontre un petit bateau de pêche en mauvais état. Obligé d’aller voir s’il y a des survivants, le personnel de secours y trouve 2 personnes mals en point, déshydratées et à la limite de la mort (il y en a même une qui était enfermée dans un frigo). Pas de bol, l’un des deux est psychopathe sanguinaire. La longue croisière va grandement se raccourcir pour certains.

Alors,

L’histoire est en 2 tomes et demi. Le 3e tome, une fois l’histoire finie, par une courte nouvelle afin de remplir les pages blanches (mais l’histoire est sympa). Avec un côté un peu irréel (il y a quand même un allemand défiguré milliardaire qui décide de mettre tous les Asiatiques dans le hall), l’histoire se déroule sans trop de difficulté. Globalement, on voit où cela va, mais cela se lit sans problème.

En fait, le plus embêtant dans l’histoire est justement cet homme ultra-riche allemand qui est venu avec sa famille de taré, et de quoi faire pâlir de jalousie la NRA en matière d’arme. Un tueur sanguinaire psychopathe est recuilli sur un bateau de luxe ; pourquoi pas (en même tant, sinon, il n’y aurait pas d’histoire). Mais comme par hasard, il y a une autre famille de frapadingue à bord (ah ben ça, ça tombe bien alors…). Et évidemment que la famille allemande est carricaturale au possible. Le père est un brûlé handicapé machiavélique, le premier rejeton un adorateur des armes blazées de la vie (cela ne s’invente pas), et les autres sont… inexistants.

C’est pour cela que je préfère le tome 1, où on suit un gars de la sécurité (Sano) et sur la fin (ainsi que le tome 3), une hôtesse d’accueil (Yoshiko). C’est eux qui font comprendre que Li Cheng (le taré récupéré sur le bateau de pêche) est dangereux.

Concernant l’auteur, Tsutomu Takahashi n’est pas un type connu, c’est même la seule histoire de lui que j’ai dans ma bdthèque. Après un rapide coup d’œil sur sa page Wikipedia, il semblerait qu’il n’ait pas fait grand chose d’autre (à part Alive qui a l’air sympa). Ce qui est un peu dommage vu son style de dessin. Cela sent bien l’encre, les pâtés de noirs et de blancs, ainsi que la gratte au cutter. J’adore ce genre de trait. Un peu comme dans Blame (l’architecture en moins, quoi que le bateau soit tout de même grandilocant sur cetaines planches).

Plus