Le classique des classiques qui nous faisaient chier à l’école revient en mangas… et en mieux.
Dans la ville d’Oran, un jeune médecin, Bernard Rieux, est confronté à la mort d’un rat, puis d’un autre, puis d’un autre… Alors arrivent des gens qui ont de la fièvre, et enfin des gens qui meurent. (C’est la peeeeeste, c’est la peeeeste!!). De là commence le combat d’un médecin contre une menace invisible, mais surtout contre une menace visible : les habitants. Outre le fait qu’il faut réussir à convaincre le conseille des médecins que c’est la peste, il faut réussir à convaincre les habitants de rester chez eux. Et lorsque la ville est mise sous quarantaine, certains veulent tout faire pour sortir, quitte à enfreindre la loi.
Alors,
Disons que c’est un peu Walking Dead sans les zombies. J’ai acheté ces 4 tomes (en fait 3, le 4ieme n’est jamais arrivé à cause d’une rupture de stock. Je l’ai trouvé en seconde main des mois après) après avoir lu L’étranger (du même auteur, du même mangaka et de la même maison d’édition) qui lui, est une vraie claque, au point de vouloir lire le roman « l’étranger ». Ici, c’est plus compliqué. Cela se lit très bien (Ryota a clairement du talent, surtout qu’il n’a que 35 ans.), mais l’histoire m’attire moins. Le problème est que la peste a un peu mal vieilli. Aujourd’hui, tout le monde s’en fout de cette maladie car entre temps, il y a eut le COVID qui tout simplement invalide 2-3 trucs.
Premier reproche, on suit surtout le médecin, ses doutes, ses pertes et son combat, mais pas la maladie. Par exemple, la femme de Rieux, malade des poumons, est quasi absente. On la voit au début, on la voit un peu (je crois) à la fin et c’est tout. Et la maladie, celle qui donne le titer au livre… on s’en tape un peu. D’ailleur s’en va d’Oran comme elle est venue ; sans trop savoir pourquoi ?
Autre chose: Rieux (le medecin) est surpuissant dans ce manga. On sait (du moins on le devine) qu’il ne tombera jamais malade. Et c’est l’un des problèmes.
Est-ce que c’est comme cela dans le roman aussi ? j’en sais rien et je ne compte pas le savoir, car si l’étranger m’a donné envie d’acheter le livre, j’irai pas plus loin avec la peste. Peut-être que je suis juste repu d’histoires de zombies et de post-apo. Qui sait ?
J’ai lu ici et là que le manga suivait bien la trame du livre, et je ne pense pas que Ryota (le mangaka) ait dû faire des concessions. Après tout, ce sont quand même 4 tomes bien denses, de quoi avoir le temps de mettre en forme les mots de Camus.
Du point de vue du dessin, j’ai été assez étonné de trouver un côté enfant, voire adolescent. Il y a des morts, il y a du sang et le docteur Rieux donne l’impression de sortir de ses 15 ans. Aussi, il y a des planches un peu grossières, comme si elles avaient été étirées pour rentrer dans le format d’impression. Rien de choquant, cela dit, juste un peu bizarre à la lecture. J’ai préféré le dessin de l’étranger.
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Titre | La peste |
Auteur | Ryota Kurumado (d’après camus) |
Maison d’édition | Michel Lafon |
Nombre de planches | 750 planches (4 tomes) |