29 — Journée loin de Kyoto

Cher blog,

Aujourd’hui, c’était journée découverte à 150 bornes de Kyoto. Tous les 17 juillet, à Kyoto (presque) tout le monde a congé, car c’est le gion matsuri, le festival de char dont je vous parlais plus tôt. Comme il y a énormément de monde (tout ça pour des chars qui tournent), l’école à organiser ce jour-là, un citytrip d’une journée à Amanohashidate. Il s’agit d’une lagune, non loin de la côte nord du japon ou l’on peut voir plusieurs choses, mais commençons par le début.

Le rendez-vous était donné à 7:30 à l’école. Et honnêtement, j’aurais jamais cru qu’il y aurait autant de monde. Nous étions une trentaine. Alors oui, c’était gratuit (l’école prenait cela en charge), juste que je sais pas,… 6 heures de bus sur la journée, cela allait en repousser plus d’un.

Mais non, nous partîmes 500, enfin 30, par 37 degrés à l’ombre dans un bus qui, thanks god avait l’air co. Quand j’étais petit, je faisais des blagues comme quoi on allait en perdre un, ou bien qu’on allait en oublier plusieurs. J’ai pas grandi. On a refait ces blagues avec d’autres. Si ce n’est que … Non, retiens cela pour plus tard.

Comme dit, il y a d’abord 3 heures d’autoroutes japonaises. Moi, de bonnes fois, je croyais que c’était parce que c’était loin. Mais non!!! Comment dire ? On a mis 3 heures pour faire 120 km. Je n’appelle pas cela rapide… Il y a des bandes qui s’appellent littéralement : slow lines. Et je passe les portions d’autoroutes à une bande. C’est complètement con. Mais bon, avec la musique dans les oreilles, les 3 premières heures sont passées sans issues.

C’est là que nous sommes arrivés à la baie Iné. Le coin est réputé pour les petites maisons en bois donnant sur l’océan. C’est vieux, c’est cool, mais comme d’hab dans ce genre de voyage, cela va trop vite. Une heure a peine et on doit remonter dans le bus. Bon après avec la chaleur, y en a qui sont à peine sortis.

Mais bref, 30 minutes plus tard, on est à Amano machin ou il y a globalement 2 attractions, la montée de la coline et la traversée de la lagune. La montée permet simplement de se rendre en haut d’un des montages soit en télésiège soit en télécabine. Le télésiège est comme au ski…si ce n’est qu’il fait 39 degrés. Mais il permet d’avoir la meilleure vue (surtout en redescendant). Fun fact, quand j’étais à Osaka, il y avait une émission qui avait fait un reportage là-dessus. Un des journalistes courrait à côté du siège qui montait… une vraie mise en scène. En haut, on peut prendre une pause ridicule, aller prendre un café, ou simplement … regarder la vue.

Puis on se sépare tous. Rendez-vous à 2.20 au bus. Là nous partîmes tous dans des directions. Moi et une étudiante, on avait faim et après d’âpres recherches, nous avons trouvé un resto un peu par hasard, mais bordel que c’était bon. Cela s’appelle le TanTanya. Cela prépare des Bentos et l’intérieur est fait de tatami, comme il y a 100 ans (si on oublie les boites d’airco). On s’assied soit dans de vieilles chaises japonaises, soit simplement par terre. Et la viande était si bonne. Pourquoi c’était pas plus connue ?

Vraiment, des bentos comme cela, j’en veux bien tous les jours.

Mais la pause n’est pas finie. Et avant que 2h50 ne s’approche (l’heure de rentrer), nous allons faire le début de la traversée de la jetée, trouver une plage et y mettre les pieds. À ce que le temps passe vite quand on a les pieds dans l’eau. Des enfants jouent à notre gauche, des bateaux flottent au loin, etc.,et puis l’heure de revenir au bus sonne. Nous rangeons nos affaires, nous séchons nos pieds et nous nous dirigeons vers le bus … ou tout le monde nous attendait depuis une demi-heure. Car 2h50 était le programme initial. Mais comme nous sommes arrivées un peu plus tôt, on peut (devait) repartir un peu plus tôt… Cela ne s’est pas fait à cause de deux idiots qui n’ont pas écouté les consignes. Ils ont été gentils, ils nous ont attendus. Pas comme dans mes rêves quoi.

J’avais l’impression d’avoir 15 ans et d’avoir fraudé. Puis je me suis dit que si j’avais été oublié, j’aurais pu faire toute la traversée et rentrer en train… ce qui probablement aurait mis moins de temps.

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