Cher blog,
Aujourd’hui, j’ai eu une expérience déroutante. Un colocataire de la sharehouse où je vis m’a emmené dans un ptit resto de quartier pour manger un ramen. Je m’attendais à une expérience japonaise, mais là j’étais loin de mes surprises.
Le resto se situe juste en face de la gare Ryukokudai-mae-kukakusa et quand on arrive faut savoir où c’est car on peut passer devant toute la journée sans se douter de quoi que cela soit (ce qui est mon cas en fait). Heureusement, il y a un peu de fil ce soir, ce qui est toujours un bon indice au Japon. Par contre, quand tu vois sortir du resto des gens que tu as vu rentrer 30 minutes plus tôt, pas mal de questions te trottent dans la tête.
Nous avons attendu une heure avant de pouvoir pousser la porte… et quelle porte. Le resto n’a que 5 places assises, toutes derrière un bar en piteux état. Les robinets d’eau ne fonctionnent pas et la cuisine est dans la pièce à côté où l’on peut voir sortir les vapeurs de fumée.
Au mur en face, il y a un menu écrit à la main que même les Japonais n’arrivent pas à lire. Il y a aussi une machine à ticket (comme dans les nombreux restos japonais) mais ici elle ne fonctionne pas, et les deux cadres-photos ont des images de lolicons à peine habillés.
Et puis il y a le personnel composé … d’une seule personne. Il fait tout. Il passe la tête dehors pour voir combien de personnes attendent, il sert le misérable petit verre d’eau, il fait à manger (les 5 sortes de ramen) et tout et tout.
Mon ami a commandé pour moi (ne parlant pas très bien jp) et puis on a attendu. Les 5 personnes qui sont rentrées ont attendu que l’unique travailleur fasse la tambouille. Et quand elle est arrivée… quel spectacle.
Dans la plupart des restos ramen, il y a les nouilles, un bouillon léger, une fine tranche de viande (ou deux ou 3) et un œuf. Ici, on était au-delà de tout ça. Le bouillon était épais, mais c’était la première fois que je voyais cela, et les tranches étaient d’une générosité à toute épreuve (facilement 1 cm).
C’était si bon, c’était si rapide. On a payé, on a mangé, on s’est barré.
En discutant avec d’autre, ce genre de resto, un peu à la sauvette qui contient que quelques places est assez courant dans les quartiers éloignés de la ville. Pourtant, je n’arrive pas à comprendre le principe. Je veux dire, le mec n’est ouvert que le soir de 18h à 21h (on était les derniers), trim comme un malade, dans une pièce à 50 degrés. Mais c’est food war le gars…vraiment.
Le Japon est d’ailleurs assez marrant pour cela. C’est pas que tout est petit, comme on peut l’entendre partout, mais tout existe en petit. Par exemple, il existe des camions, mais il existe aussi des petits camions. Pas des camionnettes, des petits camions, des camions tailles réduits, des playmobiles de camions. Mieux, j’ai déjà vu des bétonneuses en petit format. Pour faire des châteaux de sable je suppose !!!