Cher blog,
Comme j’ai un peu de temps avant mon premier cours, je vais te raconter l’histoire d’un homme qui voyage. Pas un long voyage, seulement un voyage de 20 kilomètres à partir de Bruxelles pour rejoindre une ville en bordure de la capitale belge.
Ce voyage commence par un tram d’un peu moins d’une demi-heure. C’est la partie la plus facile, car malheureusement après, il y a le bus. Bus qui n’arrive évidemment jamais à temps et dont la fréquentation oscille entre 0 et 2 par heure. Mais là n’est pas la fin du voyage. Le voyageur n’est pas encore au bout de ses surprises car une le chemin, non content d’être sérieux à cause d’une route mal entretenue, commence toujours par des pièces. Oui, en 2023 en Belgique, les bus n’acceptent toujours pas les cartes pour payer.
Heureusement, le bus est tout confort et moderne, doté des dernières avancées technologiques… ou pas. Pour faire ce court chemin, dans 50 % des cas, le bus sera un bus de piscine, du genre de ceux qui emmènent les gamins de moins de 10 ans à la piscine et où il est impossible pour une personne normale de glisser les genoux. Et dans les autres 50 %, le moteur fait un tel bruit que je m’attends à tout moment qu’il décolle.
Mais au bout de ce périple parsemé d’embuche attend ma famille, c’est pour cela que je le fais.
Tu te demandes pourquoi je te raconte cette histoire. Eh bien, je vais te le dire. Ce matin, j’étais à Osaka au alentours de 9 h 30. À 10 h j’étais à Kyoto. Il y a 42 putains de kilomètre entre les deux et j’ai mis moins de temps qu’entre Bruxelles et Waterloo (séparé de 20). Mais pourquoi ???
Et le pire, c’est que ce n’est même pas en train que je l’ai fait, mais simplement en métro. Il y a plein de lignes entre Osaka et Kyoto, plein de façons de rejoindre l’un à partir de l’autre. Elles sont toutes plus efficaces qu’en Europe. Rien que pour cela je pourrais vivre ici.
Mais sinon Kyoto, mes premières impressions. Eh bien… j’adore. J’ai passé l’après-midi (après avoir récupéré mon logement) dans les méandres de la ville et… c’est tellement différent d’Osaka. C’est con à dire, mais cette ville fait jeune… Alors qu’il y a des vieux bâtiments partout. Pourtant, c’est la première chose qui frappe quand on s’y promène. Il y a beaucoup de jeunes, beaucoup de terrasses de cafés à l’air libre, et enfin, beaucoup d’espaces.
Si à Osaka, les rivières sont cloisonnées sans aucune possibilité d’échappatoires, ici c’est l’inverse. Les plus grosses rivières ont des piétonniers de chaque côté, les plus petites ont des terrasses et des endroits cosy. Les gens y vont pour mettre les pieds dans l’eau, ou bien faire du yoga, mais surtout l’eau est claire et propre au point que même les poissons s’y baignent.
J’ai été à la skytree (il y en a un par ville), et contrairement à Osaka, il n’y a pas de regroupement de gros buildings dans un coin de la ville avec certains qui atteindrait les nuages. C’est idiot, mais cela change beaucoup. Kyoto est un peu la campagne par rapport à Osaka. D’ailleurs beaucoup de gens qui travaillent à Osaka habitent ici (mais l’inverse est vrai aussi). C’est un peu la banlieue, et comme il y a un réseau de transport efficace, le trajet maison (à Kyoto) travail (à Osaka) peut se faire en 1/2 heure. J’ai même envie de dire que c’est mieux que Tokyo. Je serai curieux de voir sur le long terme.