Stranger Things 4 où la saison de la surexplication.

Mauvaise foi warning.

Je viens de terminer la saison 4 de Stranger Things et bordel, pourquoi il y a de la surexplication ? Tout doit être connecté. Tout doit être expliqué. Ce qui ne l’était pas dans les saisons précédentes. Ce n’est plus une série, c’est un animé japonais.

Puis il y a la gueule/l’âge des acteurs, sans oublier le pouvoir de l’amour… qu’elle merde. Mais reprenons.

Premièrement, Stranger Things saison 1,2 et 3 avait cela de bien que tout se tenait. C’était de l’hommage aux séries des années 80, aux goonies, à ET à Spieblerg. Des gamins s’imaginent des histoires dans leurs chambres et ces dernières deviennent réelles. Les saisons 1, 2 et 3 ont la douceur d’une crème hydratante. Elles forment un tout cohérent et bienveillant dans un monde où la majorité des séries cherchent le trash à tout va.

À la fin de la saison 3, tout finit bien. Elfe est une petite fille normale, les gamins s’amusent, et le monde tourne, jusqu’à ce que la saison 4 arrive.

Alors déjà les gosses ont grandi… et pas qu’un peu. Spéciale dédicace à Will Byer et sa coupe de moine alcoolique sans parler d’Eleven dont les traits de la gamine ont disparu pour laisser place à une jeune femme. Ce qu’il y avait de bien avec les gamins des premières saisons, c’était qu’ils représentaient l’insouciance, et leurs plans débiles étaient compensés par la magie du cinéma. Ok, rien n’était cohérent, mais on leur pardonnait car ce sont des enfants.

Ici, on a surtout affaire à une bande de tarés, pas geek pour un sou, à qui il faudrait passer la camisole. Ce ne sont plus des enfants de 14 ans, ce sont des ados. Alors je veux bien qu’on soit con quand on est ado, mais pas au point d’aller se battre contre des chauffes-souris avec des bouts de bois. Leur histoire est forcée, personne n’y croit, pas même le spectateur, même pas moi.

Will, de gamin mignon, à ado sous stéroide. source wikifandom;

Mais bon, l’image est belle, la trame est sympa, passons ce point pour arriver au dernier épisode, là ou tout va mal…

Par le pouvoir de l’amour.

Avançons jusqu’à la dernière scène du climax.

Tout est fini, le méchant (monstre à forme humaine, on y reviendra) à gagner. Le rockeur est mort, Max est cassé et NORMALEMENT AURAIT DU MOURIR. Eleven, la gamine psychopathe est attachée avec des tentacules gluantes (quand je vous dis qu’on est pas loin d’un animé). Bref, le méchant a gagné.

Mais non, son petit copain à la coiffure de choufleur lui crie son amour, et… comme par magie les tentacules se délient et la libèrent parce queeeee …tentacules et amour ne font pas bon ménage, je suppose.

Mais pourquoi ? Pourquoi les narrateurs sont à ce point si idiots? Pourquoi le créateur de l’histoire s’en fonce tellement dans l’absurdité qu’il faut faire appel à un pouvoir débile pour que l’histoire avance ? S’il suffit que deux personnes s’aiment pour empêcher un méchant de gagner, il serait peut-être temps de payer un abonnement Youporn à Poutine et Zelensky.

Je hais ce genre de pirouette scénaristique dans les séries. Autant ça marche dans Pokémon, dai et autres stupidités pour gamins (parce que justement, ce sont des séries pour gamins — shonen, gamin. Vous avez ?) autant dans une série Netflix, assez dark… ça me sort de la diégèse. Mais attendez, il y a pire.

La surexplication par litres

À un moment dans le dernier épisode de la série, quand tout est perdu pour les gentils (et avant que l’autre con ne gueule « par le pouvoir de l’amour »), le méchant explique… tout, et surtout lie tout.

Vecna (le méchant de l’histoire) est un humain, comme Eleven (son frère en très gros), il avait des pouvoirs comme elle, ils se sont battus, il a perdu. Il a été déchu dans l’autre monde. MAIS, au lieu de mourir comme n’importe qui qui a été envoyé dans une autre dimension où il a survécu. Pire, il est devenu l’empereur de l’autre monde.

  • Les Démogorgons de la saison 1, c’est lui.
  • Le méchant de la saison 2 (Flagelleur mental), c’est lui.
  • Les problèmes dans la saison 3, c’est lui.
  • Le cancer, c’est lui.
  • La terre ronde, c’est lui.
  • Le café trop sucré, c’est lui.

C’est un humain putain. Là ou les saisons 1, 2, 3 avait un côté magique, mais cohérent, là ou les premières saisons étaient crédibles pour peu qu’on acceptait la diégèse du film (pouvoir, fantastique, etc…), ce simple ajout d’un super méchant casse non seulement la 4e saison, mais les anciennes saisons aussi. Il y avait un côté Jurassic Parc dans les saisons 1,2, 3 (c’est la nature, ce sont juste des créatures avec un instinct), et c’était cool. Avec la saison 4, et surtout ce dernier épisode de 2 h (dont la moitié peut être passée sans problème), on a un côté terminator 4 : Rien ne va, mais pas grave,y a du spectacle.

Moi je vous le dis, le monde part en couille.

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