Le problème de la méthode journalistique

Précédemment, j’ai décidé de mettre le journalisme entre protométhode et Pseudo-méthode. Pourquoi ? Si je reprends les piliers discutés, voilà ce qu’on peut dire.

source. : ici

Le publicit d’audience : Globalement c’est le pilier le mieux respecté, pourtant, outre les « Sources » qui sont certes utiles dans les grandes enquêtes, mais dont cela empêche de refaire l’enquête de A à Z, il y a surtout le problème de référence. Combien de fois je n’ai jamais réussi à retrouver la source primaire tombant sur un laconique « source : AFP ».

L’acceptation de l’erreur : Probablement la pire. Les journalistes ont du mal à accepter qu’ils se soient trompés une fois l’information publiée. Pire que cela, tout ce qui est publié devient bible. Il suffit de voir des phrases telles que « Soit vous êtes d’accord avec moi, soit vous êtes payé par Monsanto » (dit par une grande journaliste francaise (ou un de ces collistiers)), ou bien le temps extrêmement long entre la publication de l’erreur et le correctif. Par exemple Séralini en 2012 pour des proto-excuse en 2018 (et je suis gentil). Non, l’acceptation de l’erreur ne fait pas partie de la méthode Journalistique et il faut beaucoup d’énergie ou une erreur grosse comme une maison pour qu’enfin un journaliste se rétracte.

La charge de la preuve : Alors là !! Quand les journalistes arrêteront de sacraliser le témoignage ? Dois-je rappeler qu’il est possible de trouver 1000 personnes qui racontent avoir été enlevées par des extraterrestres. Est-ce que cela en fait réellement des preuves de l’existence des extraterrestres ? Il n’y a pas longtemps, j’ai vu la « fabrique du mensonge » sur france.tv et le fil conducteur était un témoignage d’une personne qui a suivi aveuglément un gourou. Il y avait tout, la mise en scène, le cadrage, le storytelling, etc., et moralité le témoin s’est retourné :-D.

Oui les journalistes croisent leurs sources, mais soyons clair aujourd’hui une enquête ne pourrait être publié s’il n’y avait que des preuves matérielles.

La consistance de la méthodologie : Ça c’est la pire. Il est rare que les journalistes eux-mêmes dénoncent leurs collèges et la raison est simple, le journalisme est une caste qui se tient et s’entraide. C’est un groupe dont la critique entre eux n’existe pas. Mise à part quelques émissions telles que Quotidien (et encore surtout sur les extrémistes), il est très rare que des journalistes mettent en défaut d’autres papiers de leurs confrères. Alors oui c’est pour plein de raisons valables, mais des raisons tout aussi valables mèneraient à plus de critiques…

Bref c’est pour cela que je ne sais pas très bien où mettre cette méthodologie. Sans parler que comme la psychanalyse, il existe des branches totalement opposées, voire carrément des courants. Si le journalisme d’opinion (cette gangrène) est clairement une pseudo-méthode, le journalisme d’enquête est lui bien utile à la société (jusqu’à preuve du contraire).

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