Le classement des méthodologie.

Dans le monde incroyable des méthodes (science, justice, journaliste, etc.), on trouve de tout, des plus farfelues (complots, etc.) au plus stricts (nano particules au Cern) et en faisant quelques recherches sur internet, j’ai été surpris de ne trouver nul par un classement des méthodologies. Est-ce que la méthodologie scientifique est plus efficace que la méthodologie juridique, ou l’inverse ou tout simplement sont-elles équivalentes mais s’applicant à des domaines spécifiques ? Comment départager les pyramidologues des égyptologues ? Sur quelles bases ? etc.

Eh bien tout cela, impossible de trouver un document formalisant le tout. En tout cas je n’ai pas trouvé (et je n’ai pas trop cherché non plus, parce que… feniase). Plutôt que de faire une recherche longue, ennuyeuse et couteuse, pourquoi ne pas trouver par moi-même un classement logique, ou tout au moins le plus logique possible,… à mon sens.

Que doit avoir une bonne méthodologie ?

Si je regarde deux méthodologies qui globalement fonctionnent à mes yeux (la justice et la science), elles ont beaucoup de choses en commun :

  1. Le publicit d’audience :Que cela soit en science ou en justice, tout est public, tout peut être vérifié. Alors oui, c’est compliqué, oui, il y a un vocabulaire spécifique, mais ce pilier commun a fait la force des deux méthodes que sont la justice et la science… Et il y une raison à cela. Il suffit d’une faille dans le système pour rendre caduc un argument et au plus nombreux sont les personnes qui cherchent cette failles au rapide elle sera découverte.
  2. L’acceptation de l’erreur:C’est con à dire mais en cherchant un peu, la plupart des pseudométhodes n’acceptent pas l’erreur. Que cela soit la psychanalyse, l’homéopathie, etc. mais pas que !Or en Justice, c’est un pilier fondamental. Un juge qui condamne accepte qu’il s’est trompé car toute personne est présumé innocent par défaut. En science, c’est pareil, en théorie publiée un papier veut dire : « hey les gars, j’ai trouvé un truc, je n’arrive pas à le démonter. Un peu d’aide ». Et si personne ne trouve alors c’est que c’est peut-être vrai.
  3. La charge de la preuve: Pour qu’il y ait acceptation d’erreur et pour changer d’avis, la question est qu’est-ce qui ferait changer d’avis un juge ou un scientifique ? Comme dit l’adage des affirmations irréfutables nécessites de preuves irréfutables. Ceci entraine de facto une échelle de preuve commune à la méthode. La terre n’est pas plate simplement parce qu’on peut voir la ligne d’horizon quand on est en vacance à la mer.
  4. La consistance de la méthodologie: Tout cadre méthodologique doit être consistant. C’est-à-dire que si la méthode produit quelque chose de faux, seuls ceux qui l’utilisent peuvent le prouver. Ainsi si un juge de tribunal qui condamne un innocent, seul un juge de cours pourra le « décondamné ». Pas vous, pas moi, un juge, peut-être avec votre aide mais un juge quand même. Pas très dur, c’est comme cela que c’est écrit dans la loi. En Science, et bien que tout le monde peut en faire, mais les erreurs scientifiques sont majoritairement débunkées par d’autres scientifiques : le plus connu étant Newton<->Einstein (pour autant que Newton avait tort évidemment !! ce que non.). Vous pensez que c’est évident, que cela coule de source, mais voici un contre-exemple : le journalisme. Nombre d’erreurs journalistiques ne sont pas découvertes par des journalistes mais par les réseaux sociaux, les aveux du journaliste lui-même, etc. Dans le journalisme tout ce qui est publié devient bible. Il n’y a pas de revue par les pairs et il est très rare que des journaux débunk d’autres journaux.

Voilà pour moi les quatre piliers importants pour toute bonne méthode qui peuvent se résumer en deux axes, l’échelle de preuve (qu’est ce qu’il faut pour faire changer d’avis l’utilisateur de la méthodologie) et la consistance. Basé sur cela, voilà une représentation des principales méthodologies.

Ce qui donne (avec ce que je connais) :

Et c’est la que cela devient drôle. Comme on peut le voir, il semblerait qu’il y aie une relation linéaire entre échelle de preuve et consistance (tout est aligné). Pourquoi ? Et surtout, est il possible de trouver :

  • Une méthodologie avec une forte échelle de preuve, mais sans consistance ?
  • Une méthodologie avec une forte consistance, mais dont l’échelle de preuve y est très faible ?

Si vous en connaissez, je suis preneur.

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