Dans toute bibliothèque de manga qui se respecte, il est une étagère qui doit y être appréciée particulièrement, c’est celle où se trouvent trois chefs-d’œuvre de la culture nippone : Naussica, Gumnn et Akira. Trois dystopies effrayantes racontées de main de maître par des maitres de la planche et du dessin. Mais plus que cela. En relisant le tout, si à l’époque elle faisait rêvé tous les adolescents du club Dorothée, aujourd’hui force de constater que la réalité est en passe s’accorder parfaitement avec ce qui avait été imaginé il y a fort longtemps.
Quand on y pense, la question aujourd’hui n’est plus de savoir si on va dans le mur, mais quelle dystopie laisserons-nous au survivant de la prochaine pandémie. Et pour le savoir ces 3 manga peuvent nous aider.
Un dystopique à la Gunnm : Ce monde cyberpunk dégénéré ou tout est électronique ou tout est virtuel et/ou l’essence même de l’humanité à disparu jusqu’au cerveau (spoiler alerte). Chose à plein régime aujourd’hui ou on ne s’étonne plus des pertes de données des GAFAM. Et puis, quelle est la différence entre Zalem et GAFAM ? Il y a le Z d’AmaZon, il y a le A d’Alphabet, il y a le M de Microsoft, etc. OK il manque encore des lettres mais l’idée est là, tout comme les GAFAM.
Naussica : Bon, faut le reconnaitre la pandémie est passée par là, mais justement, c’est peut-être ce qui attend le plus les gens du futur : un retour à la nature forcée avec des coins de forets tellement pollué qu’il sera impossible pour qui le veut de s’y rendre sans masque. Tout le monde sera sous cabanes en bois, des monstres sortis de nulle part viendront nous rappeler ce que nous avons perdu, la domination. L’autre point bien drôle dans cette animée, c’est qu’à la fin, il y a des robots enfuis sous des tonnes de gravas, un peu comme aujourd’hui quand on découvre des reliques d’un autre monde, dans quelques années, on déterrera nos erreurs.
Akira : Probablement le plus réaliste de tous, car le manga Akira n’est pas une dystopie écologique ou cyberpunk, c’est pire que cela, c’est simplement le monde d’aujourd’hui où on a abandonné les droits les plus élémentaires. Si dans Gunnm, il faut une singularité technologique et dans Naussica il faut un désastre écologique, dans Akira, il suffit simplement de continuer sur notre lancée.
S’il y avait à parier, Akira est probablement ce qui attend le futur proche. Après rien n’empêche de passer d’un monde à la Akira, à un monde à la Gunnm, pour sombrer dans un monde à la Naussica… mais cela, je ne m’y avancerais pas trop.