Tintin ou la déception d’un mythe.

J’ai récemment relu tintin et bordel, que cela a vieilli.

En allant à la librairie pour me forcer à dépenser ces chèques-conso à la con, je tombe sur un coffret tout complet des aventures de Tintin. Vous savez, le roux adepte des femdom-bars (sérieux, relisez les tintin avec cette image-là en tête, c’est très drôle). Et ce qui m’a le plus surpris, ce ne sont pas tant les caricatures des premiers albums (me souvenais plus qui avait un blackface) mais le côté cartoon des aventures.

Car, en pensant “Tintin” avant de les relire, je pensais surtout : aventure d’un jeune reporter proche d’un corto-maltes ou d’un Bernard Prince (très bonne bd en passant). En effet, la ligne claire (le style d’Hergé) à la particularité de mettre le réalisme d’un dessin sur le devant, telle une caricature qui met en exergue les défauts d’une situation. C’est simple mais pas simpliste.

Pourtant, et c’est surtout vrai dans les premiers albums, Tintin est plus proche des Animaniacs que d’un quelconque réalisme, plus proche d’une comédie burlesque que d’une bd d’auteur.

Par exemple dans Tintin au Congo, le jeune reporter fait un trou dans un rhinocéros et y met un bâton de dynamite (acmé ?), et le tome juste avant (au pays des soviets) est bourré de gags débiles digne des écoles primaires. Alors, on pourrait croire que, vu que c’est le premier et que c’était une publication hebdomadaire (cela se ressent beaucoup dans les premiers épisodes) Hergé se cherchait un peu. Mais le problème est que cela continue après, même dans les albums plus construits.

Dans l’étoile mystérieuse par exemple, à la page 43, Tintin doit absolument être le premier sur le caillou venu de l’espace en y mettant un drapeau (parce que oui planter un bâton, cela marque votre territoire), mais le hic est que ce drapeau vert est tout simplement oublié nécessitant un aller-retour entre le rocher et le bateau… que c’est idiot.

Il y a aussi les bijoux de la Castafiore dont toute l’intrigue se dégonfle à cause d’un oiseau (et pas à la Miyazaki). Ou encore les Picaros et l’alcool, etc…

Bref, les aventures de Tintin sont en fait très décevantes quand on les relit avec un regard critique. Elles se lisent, mais ont tellement vieilli.

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