Quel est la dernière fois que vous avez découvert un album ?

Aujourd’hui, la musique est morte. Ou peut-être hier, qui sait.

Il y a deux ans, une idée m’a traversé l’esprit : supprimer le dossier musique de mon pc. Idée stupide, vous vous dites ? Pas tant que cela, car si avant j’écoutais de la musique, maintenant je l’entends.

Il y a de cela quelques années, comme tout bon geek, mon dossier musique faisait plusieurs gigas de données et il aurait fallu plusieurs vies rien que pour en faire le tour.

Et si aujourd’hui, il existe Spotify, Apple music, etc. le résultat est le même, les playlists concoctées par des algorithmes sans cœur décident pour vous ce qui est important d’écouter et moi, cela j’en ai eu mare. Alors j’ai tout arrêté et j’ai tout recommencé depuis le début.

Cela ne veut pas dire que je n’écoute plus rien. Non, j’ai simplement redécouvert le plaisir d’écouter un album en entier, comme l’a conçu l’artiste. Certe, je n’ai plus qu’une 20aine d’album et certainement que je passe à côté de choses importantes mais :

  1. La musique étant devenue un entertainment plus qu’un art aujourd’hui. Passez à côté d’une mode, ne veut pas dire que vous passerez à côté de la prochaine.
  2. Rien n’empêche de se faire des compilations de morceaux choisis quand un morceau unique est plaisant sur un album de 20 morceaux. (ou quand l’industrie à demander à Mr chance de capitaliser sur son unique réussite).

Et en fait, depuis deux ans, c’est même le contraire. J’ai découvert des musiques et des musiciens, non pas parce que je les écoutes mais parce que je les entends. Si Spotify vous balance dans les oreilles 20 milles nouveauté, combien en retiendrez-vous ? Alors que moi, quand je choisis qu’un album rentre dans ma bibliothèque, il y reste pour un bout de temps.

C’est ainsi que j’ai pu (re) découvrir l’album : Art blakey and the jazz messengers, coltrane, CSNI (looking forward) ou tout simplement Jack Johnson.

Il est triste que les algorithmes de suggestions soient devenus des auxiliaires de choix dont nombre d’entre nous ne se rendent pas comptent qu’ils ne sont même pas nécessaires.

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