10 — Le Nifrel, c’est… malheureux.

Cher blog,

La dernière fois, je vous parlais de l’aquarium d’Osaka et de son bassin, qui, bien qu’immense, me laissait perplexe quant au bien-être des 2 requins-baleines. Cependant, dans l’ensemble, je n’avais aucune remarque sur le mal-être animal, seulement des interrogations.

Un tigre en cage

Eh bien, dans le parc que j’ai visité, je n’ai pas d’interrogations, seulement un mal-être… Vraiment. Mais d’abord, un peu de contexte.

Le Nifrel est à la croisée du parc zoologique et de l’expérience sensorielle. Au Japon, il y a pas mal d’expositions dont le but est de montrer les choses autrement. Quand j’étais à Tokyo, il y avait les teamlabs, sorte de musée-jeu super sympa avec des hologrammes, des sons, des touchés, etc. Vraiment cool (en plus, il y en a deux différents).

Eh bien, ici au Nifrel, c’est pareil… mais avec des animaux et c’est une horreur. Le musée se compose de 6 ou 7 pièces. Les deux premières sont des aquariums, la troisième est un spectacle de son et d’image (sans animaux donc), la quatrième possède un bébé hippopotame, un tigre blanc et deux crocodiles, la cinquième est un vaste espace rempli d’animaux libres de tout mouvement.

Mise à part la pièce de sons et images qui, il faut le reconnaître, est assez cool (la pièce contient une énorme sphère sur laquelle sont projetés des dessins abstraits), les autres pièces m’ont fait me sentir mal… J’avais envie d’être Pierre tout simplement.

Je crois que les images parlent d’elles-mêmes (même si je ne suis pas le plus doué en photographie). Mais à quel moment tu peux te dire que ce que tu fais est bien quand tu mets des poissons plus gros que mon poing dans un aquarium de 40 cm de côté ? Le pire, c’est que cela se voyait qu’ils avaient envie de fuir, à longer les parois. Et là je ne parle que de la première pièce. Les autres sont pires.

Par exemple, il y a les tubes avec les lézards. C’est simple, on dirait qu’ils ont été piqués vivant comme certains le font avec des insectes dans des boîtes. Non mais il n’y en a pas un qui s’est dit qu’il y avait un problème.

Puis vient l’un des pires trucs que j’ai jamais vus. Dans une pièce de la taille d’un grand appartement, il y avait 3 cages. Dans la première, en hauteur, un tigre blanc qui tourne et retourne sur 5 mètres tellement il a peu de place. Ce n’est pas un tigre, c’est un animatronique tellement il est constant dans ses mouvements.

Juste derrière, deux crocodiles dans des bassins d’eau tellement petits qu’ils ne savent pas s’étendre. Ils ont l’air tellement déprimés. Enfin, derrière un bébé hippopotame tout aussi serré.

Un petit hyppo dans une petite cage…

La seule chose qui sauve le musée est la dernière pièce où des animaux (des… je ne sais plus quoi à longues queues, des chieurs de crottes cubiques, des paons, des pingouins, etc., bref, vous voyez quoi !!) sont en liberté quasi totale. Ce n’est pas une énorme pièce, mais soyons objectifs, d’un premier regard venant d’un mec qui n’y connait pas grand-chose, cela va… comparé au tigre enfermé et aux alligators serrés, eux ici sont libre de mouvement.

Je me demandais si j’étais le seul à me faire ces réflexions. Dans le Routard (Tokyo-Kyoto et environ + Osaka et Hiroshima), ce n’est pas très clair. Oui, cela parle des animaux maltraités, mais j’ai l’impression qu’on a forcé le mec qui a écrit le paragraphe à absolument faire de la pub pour le Nifrel.

Malheureusement, au Japon, les zoos et les aquariums font un peu ce qu’ils veulent, vous en avez des biens, mais vous en avez surtout des horribles.

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